Les objectifs assignés au projet

La construction d’un nouveau complexe est une opportunité pour la maîtrise d’ouvrage de reconstruire un complexe suivant des objectifs de protection environnementale plus ambitieux en garantissant par différents procédés la réduction des impacts environnementaux, que ce soit en phase de construction ou d’exploitation. En plus du référentiel Ecovallée que tout aménagement sur la plaine du Var doit respecter depuis 2019, la Métropole Nice Côte d’Azur, pour intégrer ses ambitions en matière de qualité environnementale dans les différentes phases de conception, réalisation et exploitation du nouveau complexe Haliotis, s’est engagé, à obtenir la certification BREEAM au niveau « Very Good ». Par ailleurs, le contrat de marché global de performance, permet à la maîtrise d’ouvrage de fixer des objectifs performanciels, notamment environnementaux que le groupe sélectionné devra respecter aussi bien durant les phases de déconstruction, de construction que d’exploitation. 

Les principales caractéristiques

Le traitement des eaux 

Plusieurs étapes sont nécessaires au traitement des eaux, et selon les procédés mis en œuvre et les objectifs visés, elles ne sont pas toute les mêmes : 

  • prétraitement : nécessaires pour retirer des eaux usées les plus gros déchets susceptibles d’obstruer ou
    d’endommager les pompes et les mécanismes. Lors de cette étape, du sable et des graisses sont récupérés : le sable est conduit en Installation de stockage de déchets non-dangereux (ISDND) ou revalorisé comme matériaux de construction après traitement ; de leur côté, les graisses sont envoyées en digestion et participent à la production de biométhane.
  • traitement primaire : mis en œuvre par décantation pour récupérer la majorité des matières en suspension contenues dans les eaux usées. Des réactifs, notamment sulfate d’aluminium ou chlorure ferrique, pourraient être utilisés pour optimiser cette étape, et accélérer le traitement. Cette étape produit des boues d’épuration dites « primaires ».
  • traitement secondaire : consiste à extraire la matière organique résiduelle par un traitement biologique.

Le traitement des boues 

Les boues produites suite au traitement des eaux sur site seront digérées dans des méthaniseurs après avoir été épaissies. Elles seraient ensuite déshydratées puis séchées avant d’être évacuées pour être valorisées énergétiquement. Durant l’étape de digestion des boues, du biogaz est produit. Celui-ci est ensuite épuré pour produire du biométhane et injecté dans le réseau de distribution du gaz naturel de la ville. Afin de réduire l’utilisation d’énergie, la chaleur des eaux usées sera également récupérée via des pompes à chaleur pour chauffer les équipements de méthanisation (digesteurs).

Le traitement de l'air

Les filières de traitement de l’air seront définies en fonction des composés à traiter. De manière générale, tous les effluents gazeux devront être traités avant rejet dans l’atmosphère. Plusieurs technologies sont envisageables :

  • le lavage physico-chimique consiste à faire circuler les gaz dans un liquide de lavage composé essentiellement d’eau additionnée de produits chimiques ou réactifs ;
  • le traitement d’air par voie biologique repose sur une couche de matière organique (biofilm) permettant le développement de micro-organismes détruisant les composés odorants ;
  • la voie sèche repose sur l’usage de charbon actif, qui dispose d’une forte capacité absorbante permettant l’élimination de nombreux polluants et composés odorants. 

L’ensemble des bâtiments seront mis en dépression afin d’éviter toute diffusion d’effluents gazeux non traités. Des objectifs stricts ont été définis en termes de mesures chimiques et de perception d’odeur dans le cahier des charges.