Construire un nouveau complexe pour maintenir la continuité du service public

Le complexe actuel répond à la réglementation et aux arrêtés en vigueur. Toutefois, les ouvrages construits arrivent pour leur majorité en fin de vie. Afin d’anticiper, des diagnostics ont été menés sur le génie civil et sur les procédés techniques en 2019 et 2020. 

Le diagnostic sur le génie civil révèle que sur les ouvrages : 

  • un état général correct pour une majorité d’ouvrages, notamment grâce à tous les travaux de réhabilitation entrepris par la Métropole ces dernières années
  • des travaux de réhabilitation lourds seraient nécessaires pour un grand nombre d’ouvrages si l’on souhaite leur maintien à long terme ;
  • des désordres ont été constatés sur une partie des clarificateurs servant à séparer l’eau traitée de la biomasse ;
  • la plupart des ouvrages ne sont plus strictement compatibles avec les normes de sécurité en termes d’accessibilité pour le personnel d’exploitation, ou encore de ventilation.

Le diagnostic technique révèle que pour les ouvrages de la filière eau, la majorité des ouvrages devront être remplacés, pour l’une ou plusieurs des raisons suivantes :

  • leurs performances sont devenues insuffisantes concernant la consommation de réactifs utilisés pour traiter l’eau, la consommation d’énergie, les difficultés et le coût d’exploitation ; 
  • la taille et la place occupées trop importantes - notamment des clarificateur - bloquant toute évolution du complexe actuel ;
  • les travaux de remise à niveau sont trop importants, impliquant des difficultés de gestion et/ou incompatibles avec la continuité de l’exploitation ;
  • leur adaptabilité à d’éventuelles évolutions de la réglementation n’est pas garantie.

De rares ouvrages pourraient être conservés, grâce à des travaux et/ou une démonstration de leur compatibilité avec la nouvelle filière de traitement de l’eau - décrite ci-après - et avec la garantie qu’ils puissent respecter la réglementation sur le long terme.

Le bilan d’exploitation énergétique démontre que la conception ancienne de l’installation contribue à un fonctionnement très énergivore, et ce même si d’importantes optimisations ont déjà été réalisées.

Assurer une capacité de traitement suffisante pour répondre aux besoins futurs

Le complexe Haliotis doit s’adapter pour prendre en compte les évolutions en cours et futures du fonctionnement du réseau d’assainissement à l’échelle du territoire métropolitain. En effet, depuis la mise en service de l’installation, cette dernière a connu plusieurs évolutions, liées au raccordement de nouvelles collectivités et à l’augmentation des eaux usées à traiter. Toutefois, le dimensionnement initialement retenu, suivant les normes de l’époque, était déjà de 650 000 EH. Dans le but d’améliorer et de fiabiliser l’assainissement sur l’ensemble du territoire situé à l’embouchure du Var, il est prévu de raccorder les eaux usées du secteur couvert par la STEP de Saint-Laurent-du-Var, en rive droite du Var, vers le futur complexe Haliotis 2. Bien que récemment rénovée avec une conception de dernière génération, la STEP de Saint Laurent du Var comporte l’inconvénient majeur d’être située à l’embouchure du Var et de ne pouvoir être équipée d’un émissaire profond. Elle rejette les eaux traitées dans le fleuve Var, en bordure d’une zone Natura 2000. La zone de rejet se retrouve également très proche des plages de Saint-Laurent-du-Var. En cas d’évènement climatique important ou d’incident technique, une dégradation du rejet peut donc directement impacter ces zones environnementalement très sensibles. Renvoyer les effluents vers Haliotis permettra donc non seulement de bénéficier du traitement de la nouvelle installation mais de pouvoir rejeter via l’émissaire d’Haliotis qui plonge au large et en eaux profondes, et donc d’éviter les risques d’impact sur les plages et le Var. Les évolutions à anticiper prennent également en compte le raccordement potentiel de nouvelles communes sur les installations de la Métropole. À titre conservatoire, une capacité complémentaire de 20 000 EH a donc été prise en compte.